Dérive sécuritaire

Nous pouvons constater dans nos vies, nos contacts, nos lectures, que la dérive autoritaire de l’État en France est une évidence.

On la rapproche souvent d’évènements fortuits : attentats, covid, personnalité du Président, etc. En réalité, c’est un mouvement de fond produit par un système à bout de souffle.

La liste est longue, depuis le début des années 2000 de lois liberticides, de fichage politique et d’intimidations, qui s’empilent les unes sur les autres.

Rapport de l’Observatoire des libertés associatives

Le pouvoir a manifestement la volonté de passer en force sur tous ses projets, malgré les alertes de personnalités ou d’instances internationales, pour montrer ses muscles à une opinion inquiète, qui a perdu la foi dans le conte du progrès, et pour museler ses interrogations.

Les interrogations des quadras qui comprennent que la vie demain sera moins facile que celle de leurs aînés ; celles des jeunes couples qui sont effrayés de mettre des enfants face à ce monde ; celles des ados qui se demandent avec quelle planète ils vont devoir composer

La brutalité de nos dirigeants est exacerbée par une forme de consanguinité, qui crée des réflexes pavloviens et les rend incapables d’imaginer une autre façon de vivre ensemble.

De ce fait, ils s’arc-boutent par tous les moyens, « quoi qu’il en coûte », fût-ce au prix de nos libertés et de notre humanité, sur la relance d’une croissance sans fin qui s’accompagne d’une destruction de l’habitabilité de la terre.

Ce qui nous attend, c’est un renforcement de cette dérive autoritaire. Du moins tant qu’un autre imaginaire de vivre ensemble, un autre imaginaire que celui fondé sur la croissance et le totalitarisme technologique, n’aura pas gagné l’opinion. À nous, humblement, d’y contribuer.

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