Transport par câble: passer de la communication aux actes !

Communiqué du 9 décembre 2011

Le ministre des transports, Thierry Mariani, a fait hier un passage éclair en Isère pour communiquer sur le transport par câble. Il a notamment rappelé, au démarrage de la saison touristique hivernale, que le câble était le moyen de transport le plus sûr au monde. On se demande bien qui Monsieur Mariani cherchait à convaincre ? Les exploitants, les stations et les professionnels du tourisme ne l’ont pas attendu pour s’informer sur les avantages du câble.

Il y a, par contre, un véritable enjeu à promouvoir le câble en milieu urbain ou périurbain. Et de ce point de vu, il est regrettable que le Ministre des Transports semble tout ignorer de cette solution d’avenir. Alors qu’il était à Villard de Lans, il a avoué méconnaitre  jusqu’à l’existence même d’un projet de liaison par câble entre Grenoble et le Vercors.

 

Le transport par câble est une solution étudiée sérieusement dans la région pour de nombreux projets de transport, notamment pour des franchissements importants de rivières, d’autoroutes ou de pentes.

–          La région Rhône-Alpes a étudié la liaison Brignoud-Crolles : au vu de cette étude, les élus du Grésivaudan doivent maintenant se prononcer ;

–          Le SMTC étudie un projet de transport par câble pour la polarité Nord-Ouest de l’agglomération grenobloise qui permettrait d’accéder à la Presqu’île et de relier les 3 lignes de tram A, B et E entre Fontaine et Saint-Martin-le-Vinoux ;

–          Le Conseil général de l’Isère a déjà pré-étudié la liaison Grenoble – Vercors. Cette étude doit maintenant être reprise en lien avec celle de la polarité Nord-Ouest.

 

Plus que de la communication, ce sont des actes dont nous avons besoin pour diminuer les pollutions atmosphériques et préparer la société de l’après pétrole. Et en la matière nous n’attendons plus rien du gouvernement Sarkozy.

En 2012, pour être à la hauteur de ces enjeux sociaux et climatiques, la nouvelle majorité nationale devra s’engager dans la réalisation d’infrastructures de transports collectifs pour des montants beaucoup moins symboliques que ce qui a été fait ces dix dernières années. Rappelons à titre d’exemple que la ligne A de tram de l’agglomération grenobloise était financée à 50% par l’Etat dans les années 80 contre moins de 10% pour la future ligne E. Il est temps de réinvestir dans les solutions d’avenir !

 

Olivier BERTRAND,

Conseiller général EELV, délégué aux nouvelles mobilités

Membre du Bureau du SMTC, délégué aux innovations technologiques

 

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