Lettre d’infos d’Europe Écologie Les Verts – Voironnais-Bièvre janvier 2019

Europe Écologie Les Verts vous souhaite une bonne année 2019 !

En cette année 2019, nous avons une pensée particulière pour celles et ceux qui se battent pour épargner le site de Roybon convoité par Pierre et Vacances pour son Center Parcs : comme nous l’écrivions dans notre lettre d’infos de décembre 2018, le Conseil d’État a cassé pour erreur de droit un arrêt de la cour administrative d’appel de Lyon qui refusait d’annuler un jugement du tribunal administratif de Grenoble donnant tort à la SNC Roybon Cottages. L’affaire reviendra donc devant la cour administrative d’appel de Lyon, ce qui va demander un gros travail juridique.

Ce n’est pas une raison pour désespérer. Plutôt qu’une déclaration enflammée de soutien aux zadistes et autres défenseurs de Roybon, nous vous avons choisi ce lien vers l’épisode de Silex and the City sur la zone arboricole à défendre de Roybon diffusé sur Arte: https://www.arte.tv/r/videos/067091-019-A/silex-and-the-city/.

Élection européenne du 26 mai 2019

L’élection du Parlement européen aura lieu dans quatre mois. Environ 400 millions d’électrices et d’électeurs vont élire 705 parlementaires.

Les règles d’inscription sur les listes électorales ont changé. Vous trouverez tous les détails à cette adresse : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/N47. L’élément principal est que, en cas de déménagement, vous pouvez effectuer les démarches d’inscription sur les listes électorales de votre nouvelle commune jusqu’au 31 mars.

Sur la campagne elle-même, retenez une date, celle du jeudi 14 février. Réunion publique de lancement de la campagne à Lyon avec, notamment, Philippe LAMBERTS, eurodéputé belge, coprésident du groupe des Verts/Alliance libre européenne et Michèle RIVASI, eurodéputée, candidate en deuxième position sur la liste des écologistes. Les autres candidat.e.s de la région seront là (plus de détails à la fin de cette lettre).

L’ensemble des candidat.e.s figurant sur la liste des écologistes se sont engagé.e.s à siéger au groupe des Verts au Parlement européen. Car notre liste est bien la liste de rassemblement des écologistes.

Si vous voulez en savoir plus sur le socle programmatique des écologistes pour l’élection européenne proposé par Europe Écologie Les Verts, c’est à cette adresse : https://eelv.fr/wp-content/uploads/2018/12/SOCLE-EURO-19-CF-2018120102.pdf.

Marches pour le climat dimanche 27 janvier 2019

Le succès des marches pour le climat du 8 décembre (près de 15 000 personnes à Grenoble) ne suffit pas. De nouvelles marches sont organisées le 27 janvier.

À Grenoble, le rendez-vous de la marche pour le climat est à 14h30 parc Paul Mistral, au pied de la tour Perret.

L’affaire du siècle

Quatre associations (Notre Affaire à Tous, la Fondation pour la Nature et l’Homme, Greenpeace France et Oxfam France) ont demandé à l’État de prendre les mesures nécessaires pour qu’il respecte ses engagements climatiques (réduction des émissions de gaz à effet de serre).

S’il ne le fait pas (et malheureusement, il devrait ne pas le faire), ces associations saisiront le juge administratif pour qu’il fasse injonction à l’État de prendre les mesures nécessaires.

Pour appuyer cette démarche, les quatre associations ont lancé un appel à soutien. Le succès a été remarquable puisque plus de deux millions de personnes ont déclaré leur soutien.

Vous trouverez à l’adresse https://laffairedusiecle.net/ aussi bien des explications complémentaires qu’un formulaire de signature. Ce qui vous permettra de signer si vous ne l’avez pas déjà fait.

Le nucléaire et le climat

La démarche de « l’affaire du siècle » a suscité une critique assez vive : ce serait à la fois injuste, idiot et inopérant.

C’est en tout cas ce que prétend Marc Fontecave, professeur au Collège de France mais aussi membre du Conseil scientifique d’EDF. Son argument : « Attaquer en justice un seul pays, la France qui est responsable de 1 % des émissions de CO2, est à la fois injuste, idiot et totalement inopérant ». C’est affligeant, même pour un partisan du nucléaire et du gaz de schiste.

Car dès 2002, le GIEC avait établi que pour espérer limiter la hausse de la température moyenne à 2°C (on sait que l’objectif souhaitable est une limitation de 1,5°C), il fallait diviser par deux les émissions mondiales de gaz à effet de serre à l’horizon 2050. Dans les pays les plus fortement émetteurs, l’effort de réduction devait être plus fort.

Le plan climat 2004 précisait : « cela suppose que les pays industrialisés, dont la France, parviennent à les diviser d’ici là par 4 à 5 ». Cet objectif de division par 4 en France (dit « facteur 4 ») a été intégré dans la loi de programme fixant les orientations de la politique énergétique du 13 juillet 2005 : les émissions de gaz à effet de serre en France doivent baisser de 3 % par an en moyenne.

Il est paradoxal de dire qu’il faudrait dispenser la France d’atteindre cet objectif au motif qu’elle part de moins haut que d’autres pays (donc que c’est plus facile). Quel que soit le nombre d’habitants dans un pays, le niveau maximal d’émission par habitant doit être le même. Car il y une seule planète et un destin commun.

Comme l’a rappelé le président du GIEC à la COP 24 en présentant les conclusions du rapport sur les différences entre un réchauffement de 1,5°C et un réchauffement de 2°C : « Chaque fraction de réchauffement compte. Chaque année compte. Chaque choix compte. »

Les écologistes et l’aéroport de Grenoble-Alpes-Isère

Les conseillers départementaux écologistes de l’Isère viennent de rappeler qu’en France, un aéroport sur deux est inutile et coûteux.

Dans un dossier remis à la presse, ils abordent le cas de l’aéroport de Grenoble-Alpes-Isère et son modèle économique : argent public et libre émission de gaz à effet de serre.

Contre les pesticides : Nous voulons des coquelicots

Tout est parti d’un appel lancé par Fabrice Nicolino (journaliste à Charlie) et par François Veillerette (cofondateur de l’association Générations futures). Il s’agit d’obtenir l’interdiction des pesticides de synthèse.

Cela suppose de changer les pratiques agricoles, avec l’espoir de voir revenir les coquelicots, symboles d’une nature qui disparaît. Ils écrivent : « Nous ne reconnaissons plus notre pays. La nature y est défigurée. Le tiers des oiseaux ont disparu en quinze ans ; la moitié des papillons en vingt ans ; les abeilles et les pollinisateurs meurent par milliards ; les grenouilles et les sauterelles semblent comme évanouies ; les fleurs sauvages deviennent rares ».

Cet appel a été signé par 450 000 personnes (https://nousvoulonsdescoquelicots.org/).

Des rassemblements sont organisés chaque premier vendredi du mois devant les mairies. Pour connaître où cela se passe : https://nousvoulonsdescoquelicots.org/agir-ensemble/.

Le 4 janvier 2019, des rassemblements ont été organisés à la Côte-Saint-André, au Grand-Lemps et à Voiron.

La fiscalité environnementale

Le mouvement des gilets jaunes est né d’un refus de l’augmentation des taxes sur les carburants (hausse sur l’essence et hausse plus élevée sur le gazole). Ces augmentations ont été abandonnées.

Nous étions favorables à ces deux augmentations : le bouleversement climatique ne nous permet pas brûler autant de pétrole si nous voulons contenir le réchauffement à un niveau supportable. Rappelons-nous le tout récent rapport du GIEC qui expliquait combien une différence de 0,5° C de la température moyenne du globe pouvait avoir de conséquences dramatiques (nous avons évoqué ce rapport dans notre Lettre d’infos de décembre 2018). La combustion d’un litre de gazole émet plus de gaz à effet de serre que celle d’un litre d’essence mais le défaut majeur du gazole est la nocivité élevée des particules émises par les moteurs diesel.

Nous étions favorables à ces deux augmentations mais nous voulions que les sommes ainsi récoltées servent à financer la transition écologique, sous forme d’aides directes ou indirectes aux particuliers. Ce n’est pas ce qui a été décidé par le gouvernement, qui a vu dans ces taxes un habillage « écolo » permettant de financer d’autres dépenses (comme la suppression partielle de l’ISF).

En résumé, nous sommes partisans du rétablissement de l’impôt de solidarité sur la fortune, indispensable pour retrouver le consentement à l’impôt. Nous sommes aussi pour la lutte contre la fraude fiscale. Quant à la fiscalité environnementale, elle est indispensable à la transition écologique et à son financement : ses recettes doivent être réservées au financement de la transition écologique, notamment sous forme d’aide aux particuliers.

Le maire de Voiron, le retraité et l’étranger

Présentant ses vœux à la population, le maire de Voiron a cru pouvoir comparer la situation de retraités « qui ont travaillé et cotisé [percevant] en France une pension moyenne de 1 389 € » et celle d’une « famille étrangère vivant de prestations sociales, sans travailler, qui s’élèvent à 1 542 € par mois », agitant au passage, écrit le Dauphiné Libéré, quelques cordes populistes.

Populistes ? Plus simplement d’extrême droite.

Avec une comparaison vicieuse (le Français qui a travaillé et cotisé toute sa vie) et l’étranger vivant avec sa famille aux crochets de la société (mais, ce n’est pas dit, en situation régulière).

D’où sortent ces 1 542 € par mois ? Combien faut-il être pour une telle somme ? Peu importe. Il s’agit « d’agiter quelques cordes ». Les identitaires n’étaient pas disponibles mais Julien Polat a fait le service.

Agenda : jeudi 14 février à 19h30 à Lyon, lancement de la campagne en vue de l’élection européenne

sur la péniche La Plateforme, 4 quai Victor-Augagneur, Lyon 3e

En présence de

Philippe LAMBERTS, eurodéputé belge, coprésident du groupe des Verts/Alliance libre européenne

et des candidates et candidats de la région

Michèle RIVASI (Drôme), eurodéputée sortante, deuxième sur la liste

Gwendoline DELBOS CORFIELD (Isère), huitième sur la liste

Florence CERBAÏ (Ardèche)

Pascal CLOUAIRE (Isère)

Grégory DOUCET (Rhône – Métropole de Lyon)

Olivier LONGEON (Loire)

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