Les PLU intercommunaux de la Bièvre : entre obsessions et occasions manquées

La loi est formelle, l’échéance ne devrait pas être encore repoussée : les plans d’occupation des sols (POS) disparaîtront le 31 décembre 2019. D’ici là, ils devront avoir été transformés en plans locaux d’urbanisme (PLU). Cette disposition, couplée avec le transfert quasi-général de la compétence urbanisme aux intercommunalités, explique que de nombreux PLU intercommunaux (PLUi) sont en cours d’adoption définitive. C’est ainsi que sur notre territoire, les PLUi de Bièvre-Isère-Communauté et Bièvre-Est ont été récemment mis à l’enquête publique.

Chacun de ces PLUi est marqué par une obsession : pour le premier, le Center Parcs de Roybon, pour le second, la zone commerciale de Bièvre Dauphine. Ou l’art de concevoir un mauvais projet et de s’y accrocher.

Apparemment, le projet Center Parcs n’est pas « le » projet principal en matière touristique. Le Projet d’aménagement et de développement durables (PADD) évoque les pôles touristiques majeurs mais il s’agit de La Côte Saint-André et de Faramans et il veut modérer la consommation d’espace. Et pourtant il est là, avec ses 1 000 logements à construire qui dévorent 203 hectares de zone naturelle à raison de 5 logements par hectare.

En revanche, la « place centrale » de Bièvre Dauphine (on croit rêver!), cette zone commerciale hors agglomérations, est clairement affichée :

Parmi les occasions manquées, l’incapacité de ces territoires à aborder avec efficacité la question des déplacements ou celle de la préservation des espaces naturels et agricoles.

Article publié dans la Lettre d’infos de juin 2019P

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