La protection de la biodiversité n’est pas « scandaleuse » quoi qu’en pensent certains élus

Le développement de l’activité humaine crée des obstacles à la circulation des animaux. Entre Chartreuse et Vercors, il faut franchir plusieurs routes, deux autoroutes, une voie ferrée, contourner les espaces bâtis. Isoler les massifs, c’est mauvais pour la biodiversité. C’est la raison pour laquelle un programme a été monté pour aménager un corridor biologique entre les deux massifs.

le ruisseau de l’Égala sous la RD121A

Ce corridor est soutenu financièrement par l’Union européenne. Le département de l’Isère a porté le projet et a installé des détecteurs automatiques d’animaux sur la RD1075 pour éviter les collisions. La région l’a inscrit au SRADDET. Une passerelle dédiée a été construite sur l’autoroute A48 et des murets opaques posés sur le pont qui enjambe l’autoroute A49. La CAPV a aménagé le passage sous la RD1085.

Une belle unanimité ? Rien n’est jamais acquis.

Le Dauphiné Libéré – 25 février 2022

Dans un article intitulé « La difficile coexistence des enjeux économiques et environnementaux » et publié le 25 février, le Dauphiné Libéré donne la parole à Julien Polat, vice-président du conseil départemental et de la communauté d’agglomération.

Celui-ci trouve « scandaleux » de devoir limiter l’extension de la zone d’activités économiques de Centr’Alp parce que le projet initial d’aménagement est incompatible avec le corridor écologique et il veut apparemment négocier avec l’État un abandon partiel des protections.

Le passage à faune au-dessus de l’autoroute A48

Pour nous, préserver la biodiversité n’est pas scandaleux. Bien au contraire, c’est une nécessité. Et préserver la biodiversité n’est possible que si l’on préserve la circulation de la faune.

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