La SNCF a engagé le processus de fermeture des guichets de quatre gares en Isère : Brignoud, Goncelin et, chez nous, Moirans et Rives. La SNCF motive ces fermetures en affirmant que les usagers utilisent moins fréquemment les guichets : elle en avait préalablement très fortement réduit les jours et heures d’ouverture !

L’urgence climatique doit nous inciter à passer de la voiture au train, moins émetteur de gaz à effet de serre ; pour respirer un air sain, il faut accepter de moins utiliser la voiture. Les politiques publiques doivent être cohérentes avec ces objectifs et faciliter l’accès au train. Tout au contraire, les fermetures des guichets compliquent l’utilisation du train : elles doivent être abandonnées.

On constate aussi un immense gâchis d’argent public : toutes les gares du Voironnais ont fait ou font l’objet de travaux coûteux pour en faciliter l’accès, qu’il s’agisse des abords et, pour la plupart des gares, des bâtiments voyageurs. La fermeture des guichets entraîne la fermeture du bâtiment voyageurs.

Pouvoir acheter facilement son billet ou son abonnement : c’est une des conditions du développement de la fréquentation des trains. Sans guichet, c’est compliqué, parfois impossible.

Avec les guichets, les salles d’attente et les toilettes sont supprimées. La SNCF prétend « travailler avec les collectivités locales pour trouver des solutions ». Donc, pour la SNCF, d’abord on ferme après on trouve une solution. Comme à Tullins (une gare sans guichet) où la salle d’attente est fermée depuis des mois et où les voyageurs doivent attendre dehors, dans le froid ou sous la pluie.

Dans les gares sans guichet, il n’y a personne à qui signaler les distributeurs automatiques en service mais à écran blanc, les ascenseurs en panne, tous les petits soucis bien connus.

La région laisse faire et elle a tort. C’est elle, l’autorité organisatrice des TER. C’est elle qui passe une convention avec la SNCF pour choisir les dessertes et financer le service. La SNCF ferme des guichets pour réduire ses coûts. C’est ce qui la motive. Qu’importe pour elle si cela est contraire aux politiques publiques de lutte contre le dérèglement climatique et de réduction de la pollution de l’air. La SNCF défend ses intérêts privés. C’est à la région de veiller à l’intérêt public. Elle doit refuser ces fermetures de guichets.