À Voiron, une destruction structurante ?

Au cours des 10 dernières années à Voiron, 54 hectares de terres agricoles ou naturelles ont été artificialisées. C’est à peu près 2,5 % du territoire communal.

Vous direz peut-être que c’est normal : il a bien fallu construire l’hôpital. La construction de l’hôpital a bien contribué à la disparition de terres agricoles mais ce n’est pas ce qui explique cette consommation. Les zones d’activités ont recouvert 10 hectares et les nouveaux logements 40 hectares. Alors même que la ville de Voiron disposait de friches industrielles au centre-ville, ce qui a permis la construction de nombreux logements.

La loi fixe un objectif de zéro artificialisation nette et, dans un premier temps, une division par deux de l’artificialisation. Il est indispensable de préserver nos espaces naturels et agricoles.

Malgré cela, le maire maintient son souhait d’étendre la zone des Blanchisseries. Il ne s’agit plus d’y mettre des commerces : le maire dit lui-même que la zone périphérique des Blanchisseries représente 60% de l’activité commerciale de la ville et que « le risque était de rompre un équilibre subtil ».

Nous ne voyons pas où est la subtilité dans cette affaire. C’est peut-être pour cela que nous ne comprenons pas pourquoi l’ensemble de cette zone agricole ne devrait pas rester agricole.

Bientôt du béton à la place de l’herbe ?

L’idée du maire de Voiron, telle qu’il l’a exposée au Dauphiné Libéré le 8 décembre dernier, est d’y implanter des équipements de sport ou de loisirs : « Si le Pays Voironnais doit conduire un projet d’équipement sportif structurant, pourquoi ne serait-il pas là ? ».

Parce que c’est une zone agricole ?

Dépenser beaucoup d’argent (c’est cela un équipement structurant) ne justifie pas de détruire des espaces agricoles. Puisqu’enfin il a été compris qu’il ne fallait pas étendre la zone commerciale des Blanchisseries, alors il faut conserver l’intégralité de cette zone agricole.

Remonter